La mobilité urbaine se transforme de jour en jour et l’utilisation de la voiture personnelle évolue. Après l’apparition des véhicules électriques et hybrides qui viennent de plus en plus se mêler aux véhicules thermiques, ce sont les habitudes d’utilisation qui changent.
La génération Z ne voit plus la voiture comme la voyaient les précédentes générations : elle n’est plus un objet de possession individuelle mais un objet qui se partage. Un changement de modèle qui annonce la couleur de la mobilité de demain.
La génération Z, instigatrice de nouveaux moyens d'utilisation de la voiture personnelle
La dynamique de la mobilité urbaine est en train de changer considérablement, et la Génération Z occupe une place centrale dans cette évolution. Cette population jeune, née à la fin des années 1990 et dans les années 2000, réinvente la notion de liberté de déplacement en favorisant le partage des véhicules plutôt que leur possession individuelle.
Née avec le numérique, la génération Z a toujours eu l’habitude d’évoluer rapidement. Elle a un fort penchant pour le partage, tant ce dernier lui offre des avantages. Facilitée par l’utilisation des applications de mobilité partagée, elle cherche à optimiser ses trajets que ce soit sur le plan du confort, du coût, de la durée mais surtout de la durabilité : la génération Z a souvent des valeurs environnementales fortes.
Le covoiturage : pour les longs trajets ou pour les trajets du quotidien
D'après l’Article L. 3132-1 du Code des transports : « le covoiturage consiste en l'utilisation commune d'un véhicule par un conducteur non professionnel avec un (ou plusieurs) passager(s) pour effectuer tout ou partie d'un trajet initialement prévu par le conducteur. La pratique ne doit pas être rémunérée en dehors du partage des frais de déplacement ».
La pratique du covoiturage est une solution de plus en plus répandue au quotidien avec notamment le développement des plateformes comme BlaBlaCar (pour les plus longs trajets) ou BlaBlaCar Daily (après acquisition de l’application Klaxit, pour les trajets de covoiturage plus fréquents, plus réguliers). Ces applications permettent aux personnes souhaitant covoiturer de trouver un passager / un conducteur proche de chez eux facilement, leur permettant d’effectuer un trajet similaire conjointement.
Des avantages communs
Pour le conducteur, cela lui permet de partager les frais de déplacement : usure du véhicule, carburant, péages éventuels, frais de parking etc. Certaines entreprises mettent même à disposition de leurs salariés des places de parking réservées aux covoitureurs : vous êtes donc certain d’avoir une place de parking, et souvent bien placée ! Pour le passager, cela lui permet de réduire ses frais de déplacement également, de voyager dans une atmosphère conviviale, et de se déplacer en voiture (et donc de manière plus flexible) sans forcément en posséder une.
Pour les salariés, il existe aussi le Forfait Mobilité Durable (FMD) qui peut aller jusqu’à 800 € par an et par salarié, en étant exonéré d’impôts et de cotisations sociales.
Les voies de covoiturage
Enfin, certaines régions mettent en place des « voies de covoiturage » sur autoroute. L'aménagement consiste à réserver une voie déjà existante aux véhicules transportant 2 personnes ou plus, à des heures définies de la journée. Le but ? Inciter les automobilistes à covoiturer, ou à rassembler leurs voyages pour fluidifier la circulation. Ces voies de covoiturage existent déjà dans six métropoles qui participent à cette expérimentation : Lyon, Grenoble, Lille, Strasbourg, Rennes et Nantes.
L'autopartage : pour les utilisateurs occasionnels
L’autopartage est différent du covoiturage car il peut concerner un unique conducteur sans passager. Il se base sur la mise en commun d’une flotte de véhicules à un ensemble d’abonnés, par un organisme de gestion de véhicules. Chaque adhérent à le libre-accès aux véhicules pour le trajet de son choix, sur une durée limitée. Cet usage permet l’utilisation d’un même véhicule par plusieurs conducteurs différents.
De la même façon que le covoiturage, l’autopartage s’inscrit dans une logique de mobilité partagée, pour permettre aux abonnés de bénéficier d’un moyen de transport pratique, sans avoir à posséder le véhicule, par l’achat d’un service et non d’un bien. Aussi, les coûts d’achat et d’entretien du véhicule sont partagés par tous les utilisateurs du service d’autopartage.
À côté se développent des services d’autopartage entre particuliers : les propriétaires proposent directement leur véhicule à d'autres conducteurs, principalement en passant par des plateformes de mise en relation. Cela peut être intéressant pour les petits rouleurs, leur permettant d'amortir les frais d'entretien grâce à un revenu complémentaire issu de ce service.
Qu'en est-il des assurances ?
Attention cependant de bien penser à vous rapprocher de votre assurance pour l’en avertir que vous proposez votre véhicule au service d’autopartage entre particuliers. Cette dernière pourra vous conseiller la souscription de la garantie « prêt de volant » pour vous assurer au mieux. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez Les règles de l’assurance auto qui s’appliquent lors de l’autopartage.
De nouvelles pratiques... amenant de nouvelles dérives !
Ces changements d’habitudes ne sont pas sans défis pour les opérateurs de gestion des véhicules sous abonnement. Zity, filiale d’autopartage de Renault, a annoncé mettre fin à ses activités à Paris début janvier 2024 pour cause de dérives et de manque de civisme de la part de ses utilisateurs. « Les dommages importants et répétés sur nos véhicules à Paris les rendaient très souvent indisponibles et engendraient des coûts de maintenance devenus ingérables » indiquait un responsable. Les utilisateurs parisiens devront trouver une autre manière de se déplacer. La plateforme reste disponible à Madrid, Lyon et Milan, où tout se passe bien d’après Zity.
En bref, on observe que la génération Z s’impose comme un moteur de la révolution de la mobilité. L'utilisation généralisée des solutions de partage montre un avenir où la possession individuelle de véhicules est remplacée par une utilisation collaborative et durable.